
Loi Grand Âge : en attendant Godot
Savez-vous que le grand dramaturge irlandais Samuel Beckett (cf. encadré) a fini sa vie à la toute fin des années 80 dans un établissement privé du 14ème arrondissement, rue Rémy Dumoncel ? Trente ans plus tard, il crierait au plagiat en regardant le scénario qui se joue aujourd’hui sous nos yeux.
Car son œuvre majeure, « En Attendant Godot », narre l’histoire de deux personnages qui attendent la venue de ce fameux Godot. Est-ce le bon jour ou le bon endroit ? Peut-être est-il déjà passé ? Que faire en attendant ? À un moment donné, un jeune garçon apparaît, envoyé par l’absent pour dire qu’il viendra le lendemain. Les héros ont l’impression d’avoir déjà vécu cette scène. À la fin de la pièce, le garçon revient délivrer le même message, sans se souvenir être venu la veille… Ce théâtre a été qualifié de « théâtre de l’absurde ». Y a t-il des « politiques publiques de l’absurde » ? On répondrait bien par la positive. Jugez-en.
En juin 2018, Emmanuel Macron annonce qu’un projet de loi sera adopté avant la fin de l’année 2019. En mars 2019, Agnès Buzyn annonce qu’un projet de loi passera en conseil des ministres pendant l’automne. Puis en juin, lors de sa déclaration de politique générale, Edouard Philippe fixe le délai d’une présentation en Conseil des Ministres à fin 2019. Début 2020, Gérald Darmanin évoque un projet de loi « avant l’été » avant que le Premier Ministre, mi-janvier, s’engage cette fois sur un projet de loi en Conseil des Ministres « pendant l’été ». Le Monde indiquait même que Matignon avait « arbitré que la présentation en conseil des ministres devrait avoir lieu avant la coupure estivale du mois d’août ».
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