Il est temps

Les lignes de fracture créées par l'avenant 43 ne sont pas encore refermées. Le mouvement #tousegaux se poursuit et les fédérations d'entreprises ont été reçues par la ministre Brigitte Bourguignon, qui leur a tenu des propos rassurants mais sans engagement précis.

La bonne nouvelle salariale se traduira à l’automne pour les uns et se fera attendre pour un temps encore indéterminé pour les autres. Néanmoins, il faut que nous pensions tous à la prochaine étape, celle d’un financement structurel de l’aide à domicile entièrement revu, seul à même de résoudre durablement et équitablement l’équation de la revalorisation salariale.

Dans cet exercice, plusieurs fédérations se sont distinguées. Les fédérations d’entreprises ensemble, d’un côté, l’UNA, de l’autre, ont planché pour produire analyses et propositions. Le Think tank Matières Grises a également publié une note sur le sujet. Nous revenons précisément sur ce débat indispensable dans notre dossier.

D’autres prises de positions auront certainement lieu et seront les bienvenues car ni la mobilisation, ni la réflexion constructive ne doivent faiblir.  Au moment où le suspens de cette fin de quinquennat court toujours concernant le vote ou non d’une loi Grande âge et autonomie -à laquelle trois quarts de nos concitoyens sont favorables- la priorité à donner au vieillir à domicile, plébiscitée par les Français, est à réaffirmer politiquement, et les conditions de son effectivité sont à déterminer très concrètement et à court-terme.

Nos assises du 5 octobre prochain seront le moment idéal pour mettre ces propositions sur la table. Dans un format dynamique d’une journée, l’essentiel sera abordé collectivement avec l’objectif de contribuer utilement à la feuille de route dont notre secteur a urgemment besoin.

Patrick Haddad
Rédacteur du Journal du Domicile

• Dossier : Quelles propositions pour le financement de l’aide à domicile ?
• Actus dom’ – Data dom’ – C’est dit